L’Association marocaine «Al Hidn» pour le développement de la femme a présenté, vendredi à New York, son expérience en matière de promotion et de soutien à la femme rurale, à travers un documentaire retraçant quatre années d’actions sur le terrain.
Au cours d’un atelier, en marge des travaux de la Commission onusienne de la condition de la femme, en présence de plusieurs ONG et acteurs associatifs, Khadija Moufid, Aicha El Houdaifi et Houria Baaj, responsables au sein de l’association, ont raconté le travail accompli par l’ONG, née en 2001, et visant notamment à l’autonomisation de la femme rurale.
C’est en menant des travaux de recherche dans la région de Ait Baha, que Khadija Moufid, présidente de l’ONG qui dispose d’un statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social de l’Onu (Ecosoc), est confrontée pour la première fois à la précarité de la femme rurale.
Mais c’est en rencontrant Aicha El Houdaifi, alors jeune militante associative à Aït Aimra (province de Chtouka Aït Baha), qu’elle décide d’agir.
«Nous nous sommes rendues compte que nous devions tendre la main à ces femmes et petites filles», agents du changement et du développement durable, mais privées de qualification, d’éducation, de santé, ainsi que de l’accès à la propriété foncière, aux nouvelles technologies et au crédit, a expliqué la responsable de cette association basée à Casablanca.
Evoquant le lancement par S.M. le Roi Mohammed VI de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), Khadija Moufid a mis en exergue le partenariat Etat-Associations dans la mise en œuvre des projets prévus dans ce cadre.
Avec l’INDH, Al Hidn mène une campagne dans la région du Souss, baptisée «école sans tabac et sans drogue».
L’Association a, également, lancé d’autres actions avec le ministère de la Santé, l’Entraide nationale ainsi que d’autres partenaires, notamment de sensibilisation, à travers des centres d’écoutes, de formation professionnelle, une caravane annuelle pour la distribution de livres à Ikounka, en plus d’une garderie pour enfants et de bourses trimestrielles en faveur des jeunes filles rurales.
Les membres de l’ONG, «toutes des bénévoles» sont conscientes que la qualification de la femme rurale est nécessaire pour «lutter contre son exclusion» et lui permettre de jouer son rôle de «moteur dans le développement durable».
La Commission sur la condition de la femme a ouvert ses travaux lundi dernier sous le thème de «l’autonomisation des femmes rurales et leur rôle dans l’élimination de la pauvreté et de la faim et dans le développement durable».