New York (Nations Unies), 3 mars (MAP)- Le rôle de la famille dans le développement durable a été au centre d’une rencontre organisée à New York par une association marocaine en marge des travaux de la Commission onusienne de la condition de la femme.
Lors de cette rencontre, tenue lundi soir, Mmes Khadija Moufid et Mina Oumlil, responsables de l’association « Al-Hidn », ont ainsi mis en relief l’importance de la famille en tant que vecteur primordial de développement social et économique, mettant en exergue sa contribution à l’épanouissement de l’individu au bénéfice de la société tout entière.
Le rôle de la famille, ont-elles relevé, est encore plus important aujourd’hui à l’heure de la mondialisation et de la propagation de certaines valeurs qui menacent les fondements de l’unité familiale.
« La famille n’est plus seulement la cellule de base pour la préservation des valeurs et d’intégration des individus, elle est devenue aussi un élément essentiel pour résoudre les crises auxquelles font face les sociétés modernes » à l’ère de la globalisation, a ainsi affirmé la présidente d’Al-Hidn, Khadija Moufid.
A cet égard, Mme Moufid, qui a mis l’accent sur le rô le social important que joue la famille au Maroc, a notamment plaidé pour des mesures à même de préserver et renforcer la cellule familiale.
Parmi ces mesures, elle a souligné la nécessité de favoriser le financement de micro-projets à caractère familial pour pallier au problème de l’emploi et aux effets de la globalisation.
L’intervenante a également estimé essentiel la mise en place d’une politique sociale allant dans le sens du renforcement de la cohésion familiale à travers, notamment, la diffusion d’une culture de partenariat et de complémentarité au sein du couple par le biais de l’éducation, la sensibilisation et la mise en place d’une législation adéquate.
La Présidente d’Al-Hidn a également appelé à impliquer davantage les hommes, particulièrement, dans l’éducation des enfants et à assurer l’égalité des chances entre hommes et femmes en terme d’accès aux responsabilités politiques.
Evoquant le lancement par SM le Roi Mohammed VI de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), Dr Mina Oumlil a, quant à elle, mis en exergue le partenariat Etat-Associations dans la mise en oeuvre des projets prévus dans ce cadre.
En ce sens, Mme Oumlil a évoqué l’action conjointe et coordonnée de la société civile marocaine et des pouvoirs publics en matière de lutte contre la pauvreté et l’analphabétisme et de protection de l’enfance ainsi que dans les domaines de la santé et de la sensibilisation, entre autres, au fléau du SIDA.
« Une famille qui joue son rô le, c’est une société qui se développe durablement », a-t-elle conclu.
Organisée par l’association Al-Hidn en collaboration avec l’ONG « La Fédération américaine pour la paix au Moyen Orient », cette rencontre a enregistré la participation de représentants de plusieurs organisations féminines venant de différents pays à travers le monde.
La Commission de la condition de la femme a ouvert, lundi, sa cinquante-troisième session sous le thème « le partage équitable des responsabilités entre hommes et femmes, y compris la prise en charge des victimes du VIH/sida ».
Cette session, qui se poursuivra jusqu’au 13 courant, portera également sur la « dimension sexo-spécifique de la crise financière » avec la participation de quelque 5.281 représentants de 463 ONG.(MAP).