New York (Nations Unies)- 02/02/10 – La violence à l’égard des « mères actives » n’est pas liée à une culture ou à une religion particulière, a souligné la présidente de l’association marocaine Al Hidn, Khadija Moufid, qui animait, lundi à New York, une table ronde sur ce thème en marge de la 54ème session de la Commission de l’ONU sur le statut de la femme.
La violence contre les mères est manifeste sur les lieux du travail et est profondément ancrée dans les mentalités, a ajouté Mme Moufid lors de cette table organisée par l’ONG marocaine en collaboration avec la Fédération américaine pour la paix au Moyen Orient (USFMEP) sur le thème : « Violence contre les mères dans la sphère publique ».
Elle a, à cet égard, relevé « les différentes formes de violence et les pressions que subit la mère active dans la sphère publique et qui affectent sa santé physique et psychique », soulignant, notamment, les nombreuses difficultés que rencontrent les femmes actives au cours de leur grossesse ou en tant que mères.
« Souvent, des femmes enceintes sont obligées de cacher leur grossesse ou obligées de reprendre leur travail avant la fin de leur congé de maternité de peur de se voir licencier, ce qui n’est pas sans impact sur leur santé », a-t-elle affirmé.
Elle a également fait état de l’absence de crèches et autres facilités à même d’aider les mères actives à allier vie professionnelle et vie familiale, poussant celles-ci à choisir entre droit au travail et droit à être mères.
L’intervenante a, en outre, souligné l’impact négatif sur les enfants du fait que les mères actives sont obligées, le plus souvent, de les confier à des personnes non qualifiées.
La présidente de l’ONG marocaine a également évoqué de nombreux autres obstacles et difficultés rencontrés par les femmes au niveau de leur promotion professionnelle ou au niveau de l’accès aux postes de responsabilités politiques, appelant à la mise en œuvre des textes protégeant le droit de la femme.
La 54ème session de la Commission des Nations Unies sur le Statut de la femme a ouvert ses travaux lundi au Siège des Nations Unies.
Le Maroc est représenté à cette session, dont le but est d’évaluer la mise en œuvre de la déclaration et du Plan d’action adoptés à Beijing en 1995, par la ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Nouzha Skalli, des parlementaires et de nombreux représentants de la société civile.